Le Gall
Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe
siècle qu’un nom de baptême, on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « le Gall », l’homme qui n’était pas breton, l’étranger, celui venu d’au delà les frontières du duché de Bretagne, du latin Gallus, « Gaulois » qui est resté dans le nom des Gallos, les Bretons de langue française. À partir du XIVe siècle, ce surnom a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Le Gall compte 6 390 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans le Finistère, les Côtes-d’Armor et le Morbihan à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Loire-Atlantique et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Patronymes de même origine : Le Gal, Gall, Gal, Gallo, Le Gallo, Gallic, Le Gallic, Galiou. Nous constatons qu’il y a de grandes chances pour que le patronyme Le Gall soit polyphylétique : du grec poly, « plusieurs » et de phylum, « race », « tribu ». Cette notion s’applique à nom de famille qui s’est développé au travers des siècles à partir de plusieurs souches distinctes. C’est le cas de la majeure partie des patronymes qui comptent plus de 300/500 foyers en France de nos jours. L’Histoire a gardé mémoire de saint Gall, Gallus en latin (489-553), évêque de Clermont et de saint Gall (551-646), fondateur de l’Abbaye qui porte son nom en Suisse.