Pélissier
Nous sommes en présence d’un ancien surnom de marchand de fourrures, du bas latin pelissia (vestis), « vêtement fait de peaux », dérivé de pellis, « peau », qui a donné l’ancien français pelicier, « fourreur » et pelice, « vêtement chaud d’hiver », comme dans : « Si se leverent par accord toutes trois et vestirent leur pelices. » (XVe siècle) Un chroniqueur du XIIIe siècle, nous apprend que les pélissiers utilisaient des peaux d’agneau, de chat, de renard, de lièvre, d’écureuil, de loutre, de belette et aussi de loir tous présents dans les campagnes et le Livre des ménages de la fin XIVe siècle donnait déjà des « trucs pratiques » aux ménagères pour remettre à neuf les pelisses durcies par la pluie. Il leur était recommandé de les arroser avec du vin mêlé de fleur de farine, de laisser sécher puis de frotter le poil jusqu’à ce qu’il reprenne son lustre et sa souplesse ! En France le plus fréquent des ancien surnoms de marchands de fourrures devenus noms de famille est bien Pélissier qui compte 2 885 foyers et se montre bien représenté dans le Tarn, en Haute-Garonne, dans les Bouches-du-Rhône, le Puy-de-Dôme, etc. Formes proches de même origine : Pellissier, 920 foyers en France, Hautes-Alpes, Isère, etc. ; Pélicier, 50 foyers en France, Nord ; Pellicier, 125 foyers en France, très fréquent en Savoie, etc. L’Europe des « Pélissier » : Kürschner, Allemagne ; Pelsmaeker, Vellemans, Belgique et Pays-Bas ; Skinner, Angleterre ; Pellicer, Pelliser, Espagne ; Pellicciàio, Italie ; Peleiro, Portugal ; Gunarakês, Grèce, etc.