L'hommage généalogique à Hélène Carrère d’Encausse

Comme annoncé au lendemain de la disparition de l'Académicienne le 5 août dernier, à l'âge de 94 ans, Emmanuel Macron préside un hommage national à l'historienne Hélène Carrère d'Encausse aux Invalides ce mardi 3 octobre 2023. 

Carrère d’Encausse : un grand nom de la littérature et des médias. Un nom qui sonne fort. Un beau nom, avec particule, mais qui n’est en fait qu’un nom de plume, inspiré à l’Académicienne par le nom de scène de sa belle-mère, Paule Carrère-Dencausse, pianiste concertiste connue, née à Bordeaux, en 1891, sous le seul patronyme de Dencausse, en un seul mot, et qui avait ajouté à son patronyme celui de son mari, Georges Carrère, violoniste et directeur du Conservatoire Philarmonique de Bordeaux.

Carrère et Dencausse : deux familles de musiciens de Bordeaux, où le grand-père Carrère était chef d’orchestre au Grand-Théâtre de la ville et directeur du Casino et la grand-mère cantatrice ; deux patronymes typiques des régions de langue doc, où l’assureur Louis Carrère, époux de la femme de lettres, avait toutes ses racines, pour être issu de lignées venues se fixer à Bordeaux au XIX^e siècle, hormis un couple FIGAROL/LAGUNE, déjà établi dans cette ville avant 1800.

Des lignées aux origines rurales classiques et modestes.

Les CARRÈRE, dont la généalogie passe par deux mères célibataires successives, deux Marguerite Carrère, l’une domestique à Pau et l’autre couturière, sont originaires des Landes, avec leur berceau au sud de Dax : ancêtres forgerons à Heugas, connus – seulement – depuis un couple Bernard CARRÈRE (alias LACARRÈRE), marié en 1752 à Cagnotte, avec Marguerite Candau.

Les DENCAUSSE, arrivés à Bordeaux avec un typographe, fils d’un employé d’octroi et natif de Toulouse, ont leur berceau en Comminges et plus exactement à Regades, au sud de Saint-Gaudens, où l’on ne remonte actuellement (après un couple DENCAUSSE/LÉCUSSAN) qu’à un couple Bertrand DENCAUSSE/Catherine BAQUÉ, mariés en 1764, la ligné de l’époux devant manifestement son patronyme au village limitrophe d’Encausse-les-Thermes.

À quoi s’ajoutent quelques ancêtres en Gironde (les ROUSSILLON, vignerons à Quinsac), dans les Pyrénées-Atlantiques (les ARCONDO, à Orègue, en pays Basque). Des familles que l’on approchera grâce à l’arbre généalogique déposé sur Geneanet par Catherine Simounet.

Mais après ces éléments sur le nom de plume, venons-en à la généalogie d’Hélène Carrère d’Encausse elle-même, née ZOURABICHVILI, qui avait vu le 6 juillet 1929 jour dans le XVI^e arrondissement de Paris et que Wikipédia dit fille de l’économiste et philosophe géorgien, Georges Zourabichvili, dont la famille avait sombré dans une très grande pauvreté à l’invasion de l’armée rouge, en 1921. Une famille ayant elle-même son article sur Wikipédia, avec une généalogie des générations récentes, issue d’Ivane, né en 1871, un homme important, à la fois député et directeur des chemins de fer géorgiens, grand-père non seulement d’Hélène mais aussi de Salomé Zourabichvili, présidente depuis 2018 de la Géorgie. Une famille aux origines mal connues, alors qu’en revanche est très bien connue la lignée maternelle (von PELKEN) de l’académicienne, avec des familles issues des noblesses russo-germanique. Ces quartiers seront explorés sur Geneanet via la méga-base Pierfit, qui nous donnera, face aux ORLOV et autres anciennes et prestigieuses lignées russes, l’éventail et les toboggans généalogiques classiques, avec les dynasties de l’ancienne Allemagne : REUSS, LIPPE, NASSAU (dont DILLENBURG), SAXE, HOHENZOLLERN, HESSE, WITTELSBACH, OLDENBURG…, les Rois Catholiques et le Portugal, Maximilien de HABSBOURG et Marie de BOURGOGNE (d’où évidemment saint Louis). Un arbre qui donnera aussi, par Espérance du PUY-MONTBRUN (sosa n° 261), nombre de familles françaises, comme les CHAPONAY, POLIGNAC, LA TOUR DU PIN…

Tout cela valant à l’Académicienne, via un arbre sur Geneastar quelques cousins généalogistes, pas plus de 12, par des couples d’ancêtres communs très éloignés, tous pêchés dans ce vivier de familles royales.