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La généalogie bien connue de Philippe de Gaulle

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Philippe de Gaulle en 1976.

Les quartiers généalogiques de l’Amiral De Gaulle, décédé dans la nuit du 12 au 13 mars, à 102 ans passés, sont évidemment bien connus, pour avoir été très explorés du temps où son père présidait aux destinées du pays, mais surtout après, avec la publication, en 1990, d’un livre consacré à La Parentèle de Charles et Yvonne de Gaulle qui présenta le fruit des recherches menées par ses deux auteurs, le très connu Joseph Valynseele, qui n’en était pas à son coup d’essai en matière de généalogie de célébrités, et Nicole Dreneau, la très active présidente, de 1981 à 2015, du Cercle généalogique de Versailles et des Yvelines.

On les trouvera sans peine, notamment sur Geneastar, avec les arbres de ces deux parents : la généalogie du Général, qui lui vaut à ce jour le beau score de 188 cousins, et la généalogie de celle que les Français appelaient affectueusement « Tante Yvonne », qui ne lui vaut « que » 88 cousins.

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Généalogie de Charles de Gaulle sur Geneastar.
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Capture Geneastar

Voyons donc le premier et d’abord de la lignée patronymique.

Si le général de Gaulle a toujours reconnu et déclaré que sa famille n’était pas noble, il a toujours ignoré quelles en étaient les véritables origines. Il savait, certes, que son trisaïeul venu à Paris au milieu du XVIIIe siècle comme greffier puis procureur au Parlement, était natif de Châlons-sur-Marne, mais ne remontait pas, dans cette ville, au-delà d’un ancêtre marchand, Claude de Gaulle, né vers 1630.

Avant ? Les généalogistes – et le Général avec eux – balançaient entre diverses hypothèses, toutes assez flatteuses, avec d’un côté des de Gaulle bressans, châtelains du bourg de Cuisery, anoblis en 1571 par Charles IX, et d’un autre un « vaillant sire de Gaulle », cité à la bataille d’Azincourt, en 1415 – dont on disait qu’il aurait déconseillé au roi de livrer cette bataille, qui avait été une défaite – ainsi qu’un Richard de Gaulle, seigneur d’Elbeuf, cité en 1210…

La réalité était évidemment une fois de plus tout autre Des recherches sont démontré que les de Gaulle de Châlons étaient tout simplement… de Châlons. Il suffisait en effet d’insister un peu, pour trouver, dans les archives de la ville, l’acte de mariage de notre marchand et une fois ce fil trouvé, il suffisait de le tirer. C’est ainsi que l’on a pu remonter la filiation beaucoup plus loin et… redescendre l’échelle sociale avec un marchand, fils d’un portefaix, lui-même petit-fils de vignerons et de laboureurs, et cela jusqu’à un certain Thébault de Gaulle, né vers 1475. Un homme dont le nom, sans le moindre rapport avec la Gaule, pouvait venir de celui d’un hameau voisin, nommé « Le Gault », près de Dormans.

Passons ensuite aux quartiers paternels.

Né à Lille en 1890, fils d’un couple marié entre cousins issus de germains, le Général devait son lieu de naissance à la famille de sa mère, Jeanne Maillot, elle aussi issue, comme les de Gaulle, de la très bonne bourgeoisie, en étant fille d’un fabricant de tulle. Il n’en avait pas moins des racines très européennes, puisque dispersées, au gré des branches, entre la France. D’abord dans le Nord (avec notamment les Masurel et les D’Halluin, par lesquels, je l’ai montré cousin de Laurent Wauquiez, et peut-être de bien plus loin, d’Emmanuel Macron) mais aussi en Orléanais et donc en Champagne. À l’étranger aussi. En Irlande, par un médecin nommé Mac Cartan, venu s’établir au XVIIIe siècle à Montreuil-sur-Mer et dont les aïeux s’étaient opposés aux Anglais. Également en Angleterre et en Allemagne, notamment en Bade-Würtemberg, avec des aïeux par lesquels il cousinait de loin, par son arrière-grand-mère maternelle, née Kolb, avec la nouvelle dynastie royale de Danemark, issue d’Henri de Monpezat. Avec aussi une ascendance royale, faisant descendre les De Gaulle du roi Louis VII et d’Aliénor d’Aquitaine (par leur fille Marie, épouse d’Henri Ier de Champagne).

Une vraie généalogie de volapük, pour s’amuser à reprendre un mot cher au Général…

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Généalogie d'Yvonne de Gaulle sur Geneastar.
Crédits
Capture Geneastar

Côté maternel, les racines de l’Amiral de Gaulle sont également dispersées, avec d’abord la même bonne et vieille bourgeoisie de Calais (grand-père armateur et fabricant de biscuits, ancêtres échevins et notaires, frère député-maire, lui-même grand-père du journaliste sportif bien connu, Jacques Vendroux). Arrivée dans le Nord avec Jean-Baptiste Vendroux, directeur des postes aux lettres de Dunkerque, la famille est originaire de la Bresse, ce quadrisaïeul de Mme de Gaulle étant né à Ménétreuil, où la lignée a son berceau, avec des cousinages à la fois avec l’ancien ministre Benjamin Griveaux et l’ex première dame Valérie Trierweiler.

D’autres branches conduisent dans les Ardennes, en Alsace et en Bretagne. Avec mention spéciale pour les Giovanelli, originaires de Bruxelles et auparavant d’Italie, avec ici une autre endogamie, les grands-parents maternels de Philippe s’étant eux aussi mariés entre cousins issus de germain. Avec enfin quelques parentés : par les Caffieri, directeurs des postes à Calais et eux aussi d’origine italienne, Philippe de Gaulle cousine avec le patron des patrons Geoffroy Roux de Béziaux ; par un ancêtre receveur au grenier à sel de Carouge, dans l’Orne, nommé Jean-Baptiste Peyron, avec les frères Peyron, navigateurs bien connus, ainsi qu’avec les Bardinet, industriels fabricant le rhum Negrita.

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Geneastar, Geneanet

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