Quelle empreinte généalogique laissera l'année 2015 ?
A la veille de la Saint-Sylvestre, il est venu le moment de faire un bilan généalogique de 2015.
Cette année encore a été marquée par de nombreuses mises en ligne d'archives, avec une prime donnée aux matricules militaires jusqu'en 1921. En cette période de commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale, rares sont les départements à ne pas afficher ces fonds numérisés sur leur site Internet, comme en atteste notre carte de France des matricules militaires en ligne. Les autres suivront certainement dans les deux années à venir.
L'indexation des fiches offre un accès plus aisé aux chercheurs et aux simples curieux, en particulier sur le Grand Mémorial qui tient ses promesses.
Plusieurs départements ont complété leur état civil en ligne jusqu'en 1912. D'autres ont privilégié la mise en ligne de fonds spécifiques comme la presse ancienne, les recensements de population, les transcriptions hypothécaires ( dans le Var), les dispenses de consanguinité (dans la Manche), le cadastre ou les tables de successions et absences... Certains en ont profité pour façonner de nouvelles interfaces (au risque de dérouter des internautes), voire de créer de nouveaux sites Internet consacrés à la Grande Guerre, à l'image de la Vendée.
Cette variété contraste parfois avec la pauvreté de l'offre numérique de quelques départements, car l'initiative en revient à chaque territoire. Il en est de même pour le choix d'un accès payant ou gratuit aux données numérisées. Et 2015 sera une année charnière dans ce domaine : suite au changement de majorité en Charente et aux "raisons techniques" qui empêchent l'abonnement payant dans le Calvados, l'accès à l'état civil est devenu gratuit sur l'ensemble du territoire français.
L'année 2015 a également été marquée par une série de disparitions ou de séparations. En l'absence d'un soutien financier suffisant du conseil du Haut-Rhin, le Centre départemental de l'histoire des familles (CDHF) de Guebwiller a fermé ses portes et licencié ses salariés, après 25 années de bons et loyaux services en faveur de la généalogie et de l'histoire locale. Autre fermeture envisagée : le site de Fontainebleau des Archives nationales, rendu inaccessible depuis mars 2014, en raison de fortes inquiétudes sur la stabilité des bâtiments 1 et 2. De même, il est dorénavant inutile de vous rendre au Service central de l'état civil des Français de l'étranger, à Nantes, pour obtenir des copies d'acte, les démarches se faisant exclusivement par Internet.
Dans le secteur numérique, notons la disparition annoncée de Familles d'avant et de Family Tree Maker, Ancestry privilégiant des investissement sur le Web au détriment du "marché déclinant des logiciels". Il est également question de stratégie pour le portail français NotreFamille qui s'est délesté de son pôle média et de ses activités dans l'e-commerce pour se recentrer sur la généalogie avec Genealogie.com.
L'année 2015 est également synonyme de créations. Le nouveau Mémorial ACTe, consacré à la traite et l'esclavage en Guadeloupe et Martinique, a ouvert un espace de recherches généalogiques pour les Antillais. En métropole, deux universités ont investi dans la formation professionnelle à distance, à Nîmes et au Mans.
Preuve que la généalogie a encore un bel avenir, comme le confirme un sondage publié en mars 2015, à l'occasion du premier salon de généalogie dans le 15e arrondissement de Paris. Ce nouveau rendez-vous national, dépassé par son succès, tout comme le 23e Congrès national de généalogie organisé à l'automne à Poitiers, ont offert une belle vitrine médiatique à la généalogie. De quoi nourrir de belles promesses pour 2016...
Et vous, que retenez-vous de 2015 ?
Lire aussi notre dossier "Archives en ligne : mode d'emploi" (accès payant)
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