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Sites internet utiles aux généalogistes : les nouveautés 2024

Parmi la centaine de nouveaux sites que compte l'édition 2024 du hors-série de La Revue française de Généalogie "3 050 sites internet pour votre généalogie", certains font une entrée particulièrement remarquée, comme la « base des noms » de FranceArchives, dont l’objectif est d’agréger progressivement des bases d’indexations nominatives issues de sites partenaires. Autres nouveautés importantes de cette année, la base patronymique des agents des douanes et les pages consacrées aux matricules des cheminots du PLM. Célébrons aussi le retour des Archives territoriales de Martinique qui avaient disparu avec la mort de Flash et qui présentent, dans leur nouvelle version, de nombreux documents en ligne. Du côté associatif, notons le retour de plusieurs sites qui avaient fermé pour cause de piratage et qui ont retrouvé leur activité en ligne comme le Gerco, le Groupement généalogique de la région du Nord ou le Cercle généalogique de Munster.

Cette année marque aussi un fort enrichissement des collections des Archives départementales, que ce soit dans les séries classiques comme les registres de naissance de la décennie 1913-1922, mis à disposition par une large majorité des départements. Et, sur beaucoup de portails, nous saluons l’arrivée des tables de successions et absences et des registres des hypothèques. On remarque enfin la mise en ligne de collections plus atypiques, comme celle consacrée à la surveillance des étrangers dans la Creuse.

Les bases associatives continuent de croître pour la plupart d’entre elles et cela se remarque dans GeneaBank qui continue de progresser pour de très nombreux départements, franchissant allégrement au niveau national la barre de 114 millions d’actes. De son côté, ExpoActes dépasse les 120 millions présentés via différents sites. Sur Geneanet, les registres numérisés mis en ligne par des bénévoles sont en forte croissance, on constate notamment que la Haute-Loire passe de 27 documents disponibles à 21 917, le Lot de 64 à 152 809, la Meuse de 307 à 15 241, le Tarn de 13 577 à 82 895… le record étant détenu par le Rhône avec près de 200 000 documents en ligne et Paris avec 429 204.

Du côté des mauvaises nouvelles, le phénomène le plus marquant de cette année est sans nul doute la disparition des « pages persos » d’Orange. Plusieurs milliers de sites généalogiques utilisaient ce service et quelques dizaines d’entre eux figuraient dans notre guide depuis plusieurs années pour l’intérêt collectif qu’ils présentaient. Trop rares sont les généalogistes qui ont fait migrer leurs données avant la fermeture des hébergements Orange, le 5 septembre dernier. Ainsi, de très nombreux relevés d’actes ont disparu, comme ceux proposés par le célèbre Prat Généalogie, sans oublier d’autres types de sites également devenus inaccessibles comme la liste des lieux-dits de l’Aveyron, l’armorial des familles et des villes de la Charente et de l’Angoumois, ou encore les données sur les monuments aux morts du Loiret.

D’autres disparitions, sans rapport avec Orange, sont également à déplorer, comme celle des relevés de tous les mariages de l’Indre par la Société généalogique du Bas-Berry, qui étaient disponibles sur une page du site du département de l’Indre et qui en ont été supprimés. De même, d’autres sites « officiels » ont fait disparaître du contenu généalogique, à l’image de l’université de Caen qui hébergeait Cimarconet, site dédié à l’inscription maritime du Cotentin, ou encore des Archives municipales d’Angoulême qui ne présentent plus les registres paroissiaux et d’état civil et leurs tables.

Enfin, à l’heure où tout le monde cherche plus de sécurité sur Internet et que les antivirus deviennent de plus en plus paranoïaques, il est surprenant de constater que certains sites officiels ne sont toujours pas passés au protocole « https » qui garantit une sécurité des données. C’est le cas des Archives nationales d’outre-mer, des Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, de celles de l’Ariège, du Jura, de la Moselle et de Tarn-et-Garonne ainsi que des Archives municipales de Romans-sur-Isère, de Nantes, de Cahors, de Saumur, de Compiègne, de Tarbes, ou encore de La Roche-sur-Yon.

Le bilan reste malgré tout extrêmement positif. Il montre un accroissement perpétuel des sources généalogiques mises à disposition sur Internet et, grâce à notre guide, vous retrouverez chaque adresse de manière détaillée, département par département.

Références

Pierre-Valéry Archassal et Jean-Yves Baxter, 3 050 sites internet pour votre généalogie, hors-série de La Revue française de Généalogie, décembre 2023, 212 pages, ISBN : 978-2-35058-452-2. Disponible dans la boutique de La Revue française de Généalogie.

Ouvrage fourni avec une application numérique pour sélectionner et accéder directement aux sites recherchés et consulter une sélection de 579 logiciels utiles aux généalogistes.

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