Un mémorial virtuel pour les déportés de Loire-Atlantique

La délégation de Loire-Atlantique des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD) a entrepris depuis 2018 le recensement de toutes les personnes déportées liées au département de Loire-Inférieure, devenue Loire-Atlantique, disparues dans les camps ou rescapées, quel que soit le motif de leur déportation. Au total, 1 800 hommes, femmes et enfants ont été recensés, plus de 1 500 d’entre eux ayant été victimes de la déportation de répression et plus de 300 de la déportation de persécution.

Ce travail entrepris à partir des bases de données nationales de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et du Mémorial de la Shoah, complétées par les informations déjà publiées par les Archives départementales, fait l’objet d’une base informatique conçue par Alain Dupas, un informaticien retraité. D’abord mise à la disposition du public aux Archives municipales de Saint-Nazaire, elle est aujourd’hui disponible en ligne.

Cette base locale unique présente un évident intérêt pédagogique (elle peut être utilisée par les enseignants pour mener des recherches avec les élèves et conduire la réflexion sur l’histoire de la déportation) mais aussi un intérêt historique pour les communes, les historiens et les chercheurs, qui peuvent à terme, en tant qu’acteurs, faire évoluer le site de l’AFMD44 en l’enrichissant de leurs propres travaux.

La recherche peut s’effectuer par état civil de déporté (nom, prénom, sexe, date et lieu de naissance, lieu de déportation), par commune, et un formulaire de recherches multicritères est également disponible, par exemple pour retrouver toutes les personnes liées à un numéro de convoi. Après avoir complété un ou plusieurs champs du formulaire, cliquez sur Recherche sur Filtres pour afficher les résultats dans la partie basse de la page. Pour chacun des déportés, une « fiche parcours » est disponible en ligne et une fiche biographique téléchargeable au format PDF.

Beaucoup d’étrangers figurent dans cette base car le critère de sélection n’est pas le lieu de naissance mais un simple lien avec la Loire-Inférieure. Ceux qui y ont été réfugiés un temps avant de connaître la déportation ont donc été intégrés à la base globale.