Bentz
Si tous les Benoît d’Europe se donnaient la main… le nom de baptême Benedictus (de l’hébreu barruck, qui a donné le latin benedictus, « béni de Dieu ») a connu de très nombreuses traductions à travers le vieux continent. Nous pouvons dire qu’il a donné naissance à une très grande famille européenne : Benz, Bentz (Allemagne) ; Benez, Bentsen, Bentzen (Pays-Bas) ; Bennet, Benson (Angleterre) ; Benedetti (Italie) ; Benitez, Bentez (Espagne) ; Bento (Portugal) ; Benizelos (Grèce) ; Benech (République Tchèque) ; Benedek (Hongrie), etc. C’est le culte de saint Saint Benoît de Nurcie, VIe siècle (Benedetto en italien) qui explique la popularité de ce patronyme sous ses différentes formes. Il fonde le monastère de Monte-Cassino en Italie et rédige pour sa communauté une règle de vie très stricte. Les moines qui l’entourent sont rapidement dénommés « bénédictins ».
Saint Benoit est invoqué contre le poison, les maléfices et l’érysipèle (inflammation de la peau). Un autre saint dénommé Benoit-Biscop (VIIIe siècle), patron des musiciens, est honoré en Angleterre. Comme patronyme, Bentz, forme alsacienne et mosellane de Benoît est porté de nos jours par 540 foyers en France. A la fin du XIXe siècle, il était tout naturellement bien présent dans le BasRhin, dans le Haut-Rhin et en Moselle. A la fin du XXe siècle, ce patronyme se trouve également bien représenté dans les Vosges, en Meurthe-et-Moselle et dans le Pas-de-Calais. A signaler le nom du ruisseau de « Bentzerich » sur la commune de Grundwiller en Moselle.