Coutarel
Ce patronyme est issu de l’ancien surnom donné à un homme qui portait une tunique courte (du vieux français coteret, coterel, « cottes d’armes »», comme dans : « Vestu ont les haubers et les bons coutereaux » (XVIe siècle). Autre piste, le surnom d’un « porteur d’un couteau » (de l’occitan cotel, « couteau ») et par extension un surnom de soldat. La formation de ce patronyme pourrait aussi s’expliquer par des évènements de la fin du XIIe siècle : on appelait alors Co(u)steraux, des paysans révoltés et des mercenaires entre deux engagements qui ravagèrent une bonne partie du pays de France. Ces malandrins pensaient s’emparer facilement des richesses laissées sans défense par les seigneurs partis en Croisade ou s’en prenaient aux biens de l’Église. Une chronique de l’époque rapporte «Tels gens, comme costereaux, brigans, gens de compaignies, pillars, robeurs, larrons, c’est tout un, et sont gens infâmes et dissoluz et excommuniez. Ils pilloient les monastères et les églises où le peuple se retraioit et tourmentaient les prêtres et les religieux et leur disoient quand il les battoient : cantatours, c(h)antez… ». Bien entendu, faisons grâce à nos Coutarel d’aujourd’hui d’une ascendance si peu recommandable, même si à l’évidence : « Nous avons tous des évêques et des forçats parmi nos ancêtres… » Autre piste, Co(u)sterel serait une forme de coterie, « association de paysans qui tiennent une terre commune… ». Fréquence et localisation : le patronyme Coutarel, très présent dans le Cantal avant la Première Guerre mondiale, est porté de nos jours par 470 foyers en France. Il se montre bien présent en Auvergne, notamment en Haute-Loire et en Ile-de-France, etc. Dans bien des cas, il pourrait également être considéré comme un nom de lieu-dit d’origine, d’après le hameau nommé « Coutarel » (« situé à mi-chemin d’une côte ») sur la commune de Bellevue-la-Montagne en Haute-Loire.