Lépine
Votre patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France : un lieu-dit caractérisé par un bois dense ou un bouquet d’arbres, une clairière bien cachée, un marais mystérieux ou bien encore le bord d’une rivière paisible. Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Lépine », « l’homme qui était originaire du lieu-dit Lépine (« l’endroit caractérisé par des buissons épineux »), de l’ancien français espine, « épine », issu du latin spina, comme dans: « Et qui avoit bouté espine au pied de son enfant… » (XVe siècle) C’est à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce surnom d’origine s’est transformé en nom de famille héréditaire, transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Lépine compte 1 690 foyers en France. Il se montrait déjà bien présent dans le Pas-de-Calais, la Sarthe, le Nord, le Rhône, l’Oise à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Maine-et-Loire et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Le nom en Europe : Dorn, Dorner (Allemagne) ; Doorn, Van Den Doorne, Van Doren, Doorneman (Belgique et Pays-Bas) ; Piiki (Finlande) ; Espina, Espino (Espagne) ; Spinoza (Portugal) ; Spino, Spina, Spinelli, Spinosa (Italie) ; Trenski (Hongrie), etc. L’histoire a gardé mémoire de Louis Lépine, administrateur français (1846-1933) : préfet de Paris, il a laissé son nom à un concours qui récompense chaque année, depuis 1902, les « géniaux » inventeurs indépendants.