Méry
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France. Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe
siècle qu’un nom de baptême, on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. Si cette forme est parvenue jusqu’à nous, c’est en grande partie grâce aux populations gallo-romaines qui l’adoptèrent comme nom de baptême à partir du Ve siècle. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Méry » (d’après des noms de domaines du dénommé Mariacum ou Matriacum) qui est devenu héréditaire à partir du XIIIe siècle. Fréquence et localisation : le patronyme Méry, Mery compte 1 455 foyers en France de nos jours (exactement 763 Mery et 692 Méry). Il se montrait déjà bien présent dans l’Indre, l’Indre-et-Loire, le Gard, le Loiret à la fin du XIXe siècle, départements aux-quels il faut ajouter le Nord, les Bouches-du-Rhône et la région Ile-de-France dans son ensemble à la fin du XXe siècle. Les noms de lieux-dits « Méry » sont également très nombreux, environ 150 dans le Centre, les Charentes, dans l’Est et Rhône-Alpes. Ils indiquent la présence ancienne de familles de ce nom en ces lieux. Autre piste, l’aphérèse, la perte de la première syllabe de Ai(meric), Ay(mery), Hé(mery), d’après le vieux nom germanique Amalric, composé de haim, « maison » et de ric, « puissant ».