Vuilleminot
Nous sommes en présence de l’ancien surnom d’un chef de guerre germanique issu de la vieille forme germanique Wil-helm (composée des racines will, « volonté » et helm, « casque »).
Bien entendu, tous les porteurs de ces noms qui sont nos contemporains n’ont pas obligatoirement quelque « barbare » parmi leurs ancêtres. Si cette forme est parvenue jusqu’à nous, c’est en grande partie grâce aux populations gallo-romaines qui l’adoptèrent comme nom de baptême à partir du Ve siècle. Au total, plus de cinquante saints et bienheureux portèrent le nom de Guillaume ! Parmi eux, saint Guillaume le Grand, comte de Toulouse (VIIIe siècle) qui a servi de modèle à Guillaume d’Orange, personnage légendaire d’une « chanson de geste » (du latin gesta, « action d’éclat accomplie »).
Fréquence et localisation : le patronyme Vuillemenot compte 180 foyers en France. Il se montrait déjà bien présent dans le Doubs, le Jura, en Côte-d’Or à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Rhône, les Alpes-Maritimes et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle.
Formes patronymiques proches, bien caractéristiques du Grand-Est de la France : Vuillaume, 950 foyers en France, Meurthe-et-Moselle, Doubs, Vosges ; Vuillemin, 1 200 foyers en France, Doubs ; Vuillame, 920 foyers en France, Meurthe-et-Moselle, Doubs, Vosges ; Vuillemet, 20 foyers en France, Marne, Ardennes.