Archambault
Les imprécisions qui règnent sur les patronymes issus de vieux surnoms germaniques laissent toujours planer une large part de mystère sur leur véritable origine. Cette énigme est d’autant plus grande que nous sommes en présence de dénominations qui nous font remonter quinze siècles en arrière. Souvenons-nous de la chute de l’Empire Romain, au milieu du Premier millénaire. À cette époque, les chefs de guerre germaniques portaient des noms particuliers. Par exemple, Arcanbald (composé des racines ercan, « sincère » et de bald, « audacieux »). Ce surnom originel avait donc un sens symbolique qui s’est perdu au fil du temps quand il fut adopté par les familles gallo-romaines. La christianisation aidant, sa version latinisée Archinbaldus est devenue un nom de baptême. À partir du XIIIe siècle, ce nom de baptême s’est transformé à son tour en patronyme héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération sous la forme Archambault. Fréquence et localisation : le patronyme Archambault compte 915 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans l’Indre-et-Loire, le Cher, la Vienne à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Loiret, la Nièvre et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Forme proche : Archambaud, 360 foyers en France, Vendée, Charente-Maritime, Vienne, etc. La seigneurie de Bourbon doit son nom à la localité de Bourbon-l’Archambault où s’élève un château féodal. En 1327, le roi de France Charles V l’érigea en duché-pairie, en faveur de Louis I er dit « le Grand », fils aîné de Robert de Clermont et de Béatrix de Bourgogne.