Bruant
Deux pistes pour expliquer l’origine de ce patronyme issu de l’ancien français bruire, « faire du bruit » d’après le latin populaire brugere qui avait ce sens.
Tout d’abord un ancien nom de lieu-dit d’origine caractérisé par un torrent, l’endroit où un cours d’eau bruissait entre des rochers. Ensuite, un surnom d’homme bruyant, voire bagarreur, querelleur.
Fréquence et localisation : Bruant, 400 foyers en France, présent en Meurthe-et-Moselle, en Haute-Marne, dans la Marne, le Loiret à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Sarthe, l’Aube et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle.
Formes proches de même origine : Bruand 280 foyers en France, présent en Mayenne, en Loire-Atlantique, en Charente ; Bruhand, très rare en France, moins de 10 foyers, signalé dans la Sarthe.
Formes proches, origines différentes : le patronyme Bru représente un nom de lieu-dit caractérisé autrefois par des buissons, une lande couverte de bruyères, de l’occitan bruc et de l’ancien français bru, issus du gaulois brucus, « bruyère ». Présent en Ardèche, Côte-d’Or, Jura, Haute-Loire… avec 2 000 foyers, il occupe le 985e rang des noms les plus fréquents en France.
- Bruas, 100 foyers en France, Ardèche, Loire, Haute-Loire, Rhône ;
- Bruyas, 420 foyers en France dont 320 en Rhône-Alpes notamment dans la Loire ;
- Bruasse, 10 foyers en France, partagés entre Loire et Puy-de-Dôme ;
- Bruère, 400 foyers en France, Indre-et-Loire, Maine-et-Loire ;
- Bruers, 10 foyers en France, signalé dans le département du Nord ;
- Bruet, 330 foyers en France, Nièvre, Jura, Allier, Savoie ;
- Bruot, 150 foyers en France, Doubs, Martinique ;
- Bruon, 40 foyers en France, Sarthe, etc.
L’Histoire a gardé mémoire d’Aristide Bruant (1851-1925) chansonnier, poète et écrivain français. Nous pourrions ajouter « le bien nommé »… quand on sait qu’il a bâti sa carrière et sa fortune en vociférant debout sur des tables, insultant à l’envi les bourgeois venus « s’encanailler » dans les cabarets de la Butte-Montmartre.