Burtin
La présence de porteurs de ce patronyme a été noté en Saône-et-Loire, dans l’Ain, dans l’Est de la France, voire en Belgique ! On peut s'interroger : « S’agit-il de migrations, de foyers sans liens entre eux ? » À cette question, il est difficile de répondre d’un point de vue strictement étymologique (l’origine du nom), d’autant plus que ce patronyme se révèle assez fréquent… D’autre part, les incertitudes étymologiques et historiques qui règnent sur les patronymes issus de vieux surnoms germaniques, comme Burtin, laissent toujours planer une large part de mystère sur leur véritable origine. Cette énigme est d’autant plus grande que nous sommes en présence de dénominations qui nous font remonter quinze siècles en arrière. Souvenons-nous de la chute de l’Empire Romain, au milieu du Premier millénaire. À cette époque, chaque chef de guerre germanique portait un surnom spécifique, dans le cas qui nous intéresse, Berth-win (composé des racines berth, « brillant » et win, « ami »). Ce surnom originel avait donc un sens symbolique perdu au fil du temps quand il fut adopté par les familles gallo-romaines. La christianisation aidant, Berthwin est devenu un nom de baptême. À partir du XVe siècle, passé dans les usages, probablement latinisé en Bertinus, ce nom a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVIe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération sous la forme Bertin, puis sous la forme régionale Burtin. Comme patronyme Burtin est porté par 1 010 foyers en France. Il se montrait bien présent en Saône-et-Loire, dans l’Ain, en Meurthe-et-Moselle à la fin du XIXe siècle ; il était présent également en Haute-Savoie, en Moselle, dans le Rhône, dans le Calvados, dans le Jura, en Savoie, etc.