Cressant
Ce nom de famille est issu d’un nom de baptême. Son étymologie nous fait remonter le temps. Tout d’abord, elle nous ramène aux sources de la Bible et des Saintes Ecritures avec sa signification symbolique. À la fin de l’Empire romain, la christianisation a remplacé les noms romains anciens par ce genre de nom de baptême. La fréquence de ce nom de baptême s’explique aussi bien par le prestige du saint homme Crescent que par sa position hiérarchique. Comment ce nom de baptême est-il devenu héréditaire ? Entre le Ve et le Xe siècle chacun des habitants de notre pays ne portait que son nom de baptême. À partir du XIIIe siècle, pour différencier les individus, le nom de baptême Crescent a fait l’objet de très nombreuses variantes, notamment en fonction des parlers locaux… Saint Crescent (« qui croît », « qui s’élève ») fut un compagnon de saint Paul au premier siècle (il existe également un martyr appelé saint Crescence). Enfin, ce n’est qu’à partir du XVe siècle au hasard de la transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce nom de baptême est devenu héréditaire, se transformant en nom de famille, transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Cressant comptait 60 naissances en France entre 1966 et 1990. Il se montrait déjà bien présent dans les Côtes-d’Armor, en Martinique, dans l’Isère à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Seine-et-Marne, le Finistère, la Guadeloupe et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. De toute évidence le patronyme Cressant doit être considéré comme « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique. Plus un patronyme est rare, plus tous ses porteurs ont des chances d’être « cousins ».