Nesme
Nous sommes en présence d’un patronyme formé d’après la vieille racine germanique nema, « prendre ».
Fréquence et localisation : le patronyme Nesme compte 340 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans le Rhône et dans une moindre mesure dans l’Ain, la Saône-et-Loire à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Loire, l’Isère et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Ce patronyme représente une forme dérivée de Neme, Nème, 50 foyers en France (Rhône, Loire, Ain), lui-même issu de Naime, 60 foyers en France (Guadeloupe, Loire-Rhône) ; Naimon, Namon, très rares (Loire). Enfin, Nemo, Némo, 35 foyers en France, présent en Bourgogne, Ile-de-France - sans aucun lien avec le capitaine du roman de Jules Verne dont le nom vient du latin nemo qui peut se traduire par « personne ».
Autres formes patronymiques proches : Nesmond, 50 foyers en France, Martinique, Puy-de-Dôme ; Nemond, 20 foyers en France, Saône-et-Loire, à signaler le lieu-dit « L’Essart-Némont » sur la commune de Hauteville-Lompnes dans l’Ain ; Nemoz, 250 foyers en France, Isère, Rhône, etc. Formes très rares, moins de 10 foyers en France : Nesmes, Rhône, Saône-et-Loire ; Nesmon, Martinique ; Nesmoz, Rhône, Isère ; Nemon, Ile-de-France, sans oublier quelques familles Nemoz-Gaillard, Nemoz-Rajot, Nemoz-Berthelot, Nemoz-Billet... un peu plus de 50 foyers en France dont 30 en Rhône-Alpes. Petit rappel : dans l’ancienne province de Savoie et plus généralement dans les Alpes, les familles installées depuis des siècles dans des hameaux isolés situés en altitude portaient souvent le même patronyme à force de mariages entre cousins. Pour différencier les différentes branches familiales, la tradition s’est imposée qu’on y associe le nom de l’épouse, donnant naissance à des centaines de noms composés très caractéristiques de cette aire géographique.