Chapuis
Votre nom de famille pourrait remonter au début du XIVe siècle : en 1313, on relève plus de trois cent cinquante professions différentes dans le précieux « Livre des Mestiers » dressé sur ordre d’Étienne Boileau, prévôt du Roy. Il nous fait connaître le détail du travail de cette foule d’artisans et de commerçants qui peuplait campagnes, bourgs et cités. Comment le nom de famille Chapuis est-il né ? Entre le Ve et le XIIIe siècle chacun des habitants de notre pays portait un nom unique, son nom de baptême. À partir du XIIIe siècle, pour différencier les homonymes devenus trop nombreux, on a pu surnommer « Chapuis », le charpentier, d’après le latin carpentum, « chariot à deux roues constitué de pièces de bois » qui a donné l’occitan chappuis, « charpentier », également à rapprocher de l’ancien français chapuiser, « tailler du bois », « charpenter », comme dans : « Il est vraiment adroit à chapuiser le bois. Il a la main comme on dit… » (Alain Aucouturier, La Mère-Nuit, 1998). À rap
procher de l’ancien français carpentier, «charpentier», comme dans : « Semblablement le charpentier fait la maison pour habiter… » (XVe siècle). C’est plus tard, à partir du XVe siècle qu’au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture, ce nom de métier est devenu héréditaire, se transformant en nom de famille transmis par le père. Fréquence et localisation : le patronyme Chapuis compte 4 045 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent en Haute-Loire, dans la Loire, en Saône-et-Loire à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Rhône, le Doubs, la Côte-d’Or, les Savoie, l’Isère et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Fréquence et localisation des différentes formes patronymiques proches et de même origine : Chaput, 1 710 foyers en France, Puy-deDôme, Corrèze ; Chapus, 630 foyers en France, Ardèche, Gard ; Chapu, 90 foyers en France, Indre, Indre-et-Loire, etc.