Gobin
La vieille forme germanique God-win (composée de la racine god, « dieu » et win, « ami »), d’abord surnom d’un chef de guerre des Goths, explique l’origine de ce nom de famille.
Si ces formes sont parvenues jusqu’à nous, c’est en grande partie grâce aux populations gallo-romaines qui les adoptèrent comme noms de baptême à partir du Ve siècle. Au XVIe siècle, influencé par l’italien gobboni, « bossu », le surnom Gobin désigne un homme très voûté. Brantôme dans ses Vies des hommes illustres et des grands capitaines, cite un duc de Mantoue surnommé « le Gobin » parce qu’il était atteint de gibbosité.
Fréquence et localisation : le patronyme Gobin compte 1 500 foyers en France. Il se montrait déjà bien présent dans la Loire-Atlantique, en Vendée, dans les Deux-Sèvres à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Charente-Maritime, le Maine-et-Loire, la Vendée et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. On dénombre une bonne vingtaine de lieux-dits « Gobin », situés pour la plupart au nord de la Loire.
Formes patronymiques proches : Gobinot, 20 foyers en France, Seine-et-Marne ; Gobineau, très rare en France, moins de 10 foyers, présent en Charente-Maritime.