Lalande
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France : un hameau, une ferme de première importance, un château fort, un lieu-dit caractérisé par un bois dense ou un bouquet d’arbres, une clairière oubliée, un marais mystérieux ou bien encore la rive d’une rivière paisible. Remontons le temps : pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a souvent surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom « la Lande », « l’homme qui était originaire de la lande », vaste espace non cultivé, étendue de terre où ne poussaient que quelques plantes sauvages : ajoncs, bruyères, genêts… À partir du XIVe siècle, ce surnom a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire. Fréquence et localisation : le patronyme Lalande compte 1 940 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent principalement en Gironde, mais aussi en Dordogne, en Loire-Atlantique, dans la Sarthe à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Charente, le Nord, l’Orne et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Différentes formes patronymiques : Lande, Delalande, de la Lande, Landes, Landel, Landeau, Landoz, Landais, etc. L’histoire a gardé mémoire de : Joseph-Jérôme Lalande, astronome français (1732-1807) : la comète de 1774, remarquable par sa longueur, lui donna le goût de l’astronomie qu’il pratiqua avec bonheur et compétence tout le reste de sa vie.