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Les racines familiales de Georges Pompidou

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Portrait officiel du président Georges Pompidou

La généalogie de Georges Pompidou est à plus d’un titre intéressante, d’abord en ce qu’elle est tout à fait représentative de celles de sa génération : si Emmanuel Macron, né trois ans après sa mort, a des racines dispersées entre deux pays et une dizaine de départements, celles de son prédécesseur étaient quasiment concentrées dans un seul territoire. Sa famille offre par ailleurs un parfait exemple d’accession sociale en trois générations, avec le beau très classique parcours du début du XXe siècle : père instituteur, grand-père bouvier puis métayer.

Son arbre généalogique, mis en ligne sur Geneastar par Jacques Chanis, qui lui vaut à ce jour 85 cousins, contre 247 à Emmanuel Macron ou 259 à François Hollande – chiffres facilement explicables par le fait que tous deux plus jeunes que Georges Pompidou, offrent davantage d’ancêtres identifiables.

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Généalogie de Georges Pompidou sur Geneastar.
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Capture Geneastar

Porté par 80 à 100 foyers français, le patronyme Pompidou n’en est pas pour autant forcément monophylétique, en ce qu’il est issu de noms de lieux, avec plusieurs ainsi nommés : dans le Lot, l’Aveyron, la Lozère et dans le Cantal, tous variantes du toponyme occitan Pompidor, voisin de Pompadour, qui a pu désigner un sommet aplati. Avec ici un hameau ainsi nommé, situé sur l’actuelle commune de Glénat, commune dans laquelle vivaient, au XVIIe siècle, la majorité des porteurs de ce patronyme (ainsi que dans la commune voisine de Pers).

La lignée dont était issu le président était quant à elle déjà établie à cette époque légèrement plus au sud, à Saint-Étienne-de-Maurs, où l’on peut remonter l’arbre généalogique jusqu’à un Henri Pompidou, qui y est décédé en 1696 – sans doute assez jeune. Époux d’une Toinette Landes, il fut le père d’un autre Henri, surnommé Abraham, dont les descendants se déplacèrent ensuite, de génération en génération, pour avoir été de fort modestes journaliers ou brassiers, travaillant dans les communes voisines. La famille montera d’un degré sur l’échelle sociale avec Jacques (1806-1856), l’arrière-grand-père, d’abord domestique puis cabaretier, dont le fils, Jean, sera maître bouvier puis métayer et père donc de Léon, l’instituteur. Un instituteur qui épousa une institutrice, fille d’un commerçant, mais un couple d’enseignants directement issu du monde rural et agricole, aux racines donc très concentrées au plan géographique, avec d’abord le Cantal, et d’abord la région que l’on comme la Chataigneraie cantalienne, au sud d’Aurillac (Maurs et Saint-Étienne-de-Maurs, Boisset, St Julien-de-Toursac, Rouziers, Quézac), et quelques autres plus au nord (Condat-en-Feniers, Antignac, Montboudif), limitrophes du Puy-de-Dôme, où des branches conduiront, dès la 5ème génération (Égliseneuve-d’Entraigues, Saint-Genès-Champespe). L’Auvergne, que l’Auvergne…

La généalogie reconstituée par Jacques Chanis, avec 121 générations, remonte jusqu’à Ramsès II et aux pharaons, après avoir intégré les Oméyades et bien d’autres très lointains ancêtres, tous raccrochés par le sosa n° 119, née Barrier, fille d’un notaire, juge et châtelain de Vebret, aux confins du Cantal et de la Corrèze, aïeule faisant descendre Georges Pompidou de la plupart des anciennes lignées féodales du secteur et par elles des rois de Léon, de Castille et d’Aragon, de l’empereur Frédéric Barberousse et de plusieurs de nos rois, le plus proche étant Louis VII.

Cette généalogie, fort complète, pourra cependant être complétée, sur quelques quartiers. Ainsi, l’arbre de Raymond Vantet, pour la branche GRAVES, puis l'arbre de Françoise Watel, pour la lignée La Galtayrie. L’arbre de Sylvain Przybyla permettra également de dépasser le couple BUISSON/SUCHAIRE, par lequel semble se dessiner un cousinage avec Maurice Papon, alors que d’autres parentés se profilent avec Augustin Trapenard : une première, très probable, par les TRAPENARD/TRAPENAT eux-mêmes, de Saint-Genès-Champespe, et une autre, bel et bien confirmée, par les ECHAVIDRE, de Compains, avec pour ancêtres communs Michel ECHAVIDRE et Madeleine VERDIER : un cousinage convenant bien à celui dont on commémore le cinquantenaire de la mort, auteur en 1961 d’une anthologie de la poésie française et ami très proche de Françoise Sagan.

Commentaires

1 commentaire
  • Portrait de Christophe Dhélin

    Pour les personnes intéressées, samedi 6 avril 2024 à 18h se teindra, aux AD du Tarn, une conférence sur la jeunesse de Georges Pompidou à Albi où il vécut…

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