Borde
Votre patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France : un hameau, une ferme de première importance, un château fort, un lieu-dit caractérisé par un bois dense ou un bouquet d’arbres, une clairière bien cachée, un marais mystérieux ou bien encore le bord d’une rivière paisible. Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. Comment le nom de famille Borde est-il né ? Entre le Ve et le XIIIe siècle chacun des habitants de notre pays portait un nom unique, son nom de baptême. À partir du XIIIe siècle, pour différencier les homonymes devenus trop nombreux, on a pu surnommer « Borde », le « Bordier », « l’homme qui exploitait une terre caractérisée par un abri sommaire, une borde »
(du germanique bord, « cabane en planche »), une terre soumise au droit de bordage ou de bordelage ou encore de borderie suivant les parlers locaux. En pratique, le propriétaire concédait la jouissance de la terre à un bordier à condition qu’il y demeure, la cultive et paye une redevance en argent pour les près, les bois, les vignes ; en blé pour les terres labourables ; en plumes (en volailles), pour le bétail, etc. C’est à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce surnom de métier s’est transformé en nom de famille héréditaire. Fréquence et localisation : le patronyme Borde compte 1 385 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent en Corrèze, en Dordogne et généralement dans l’ancienne Aquitaine à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Gironde, l’Allier, la Sarthe, la Moselle et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle.