Grenelle
Depuis juin 1968 et les fameux accords dits de « Grenelle » sur une augmentation substantielle du SMIG et la création de Comités d’entreprises, le terme générique de « Grenelle » s’est substitué épisodiquement à la notion de « réunion de négociation » entre le gouvernement et les syndicats et/ou associations professionnelles. Depuis 2007 nous avons vu fleurir un « Grenelle de l’environnement », un « Grenelle de la fiscalité », un « Grenelle de la sécurité », etc. Rappelons que ce terme est né de l’adresse du ministère du Travail situé au 127 rue de Grenelle dans le VIe arrondissement à Paris. À l’origine, cette rue reliait le centre de la capitale à l’ancien village de Grenelle qui, lui-même, tenait son nom d’une garenne (garanella) appartenant à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés. À partir du XIVe siècle, elle portait le nom de « rue de Garnelle », puis de « Guarnelle », ensuite de « Guernelles » et enfin « Grenelle » À l’origine du toponyme, l’ancien français garenne, « réserve dans laquelle on gardait le gibier », « terrain clos de piquets », un endroit à l’abri du braconnage où proliférait en semi-liberté le « lapin de garenne », ancêtre de tous les lapins domestiques... Avant la Révolution le seigneur d’un lieu se réservait la chasse au grand gibier, les paysans se livraient, souvent clandestinement, à la capture des lapins par filets, lacets, collets ou trappes. Comme patronyme Grenelle compte moins de 10 foyers en France. Il se situait en Bretagne et en Ile-de-France au début du XXe siècle.