Chambonchard
Ce patronyme fait partie des noms dont l’origine fleure bon la Doulce France : un hameau, une ferme de première importance, un château fort, un lieu-dit caractérisé par un bois dense ou un bouquet d’arbres, une clairière oubliée, un marais mystérieux ou bien encore la berge d’un cours d’eau paisible. Remontons le temps : afin de différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, l’habitude fut prise de désigner le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan par le nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Chambonchard », « l’homme qui était originaire d’un lieu-dit », un « champ » ayant appartenu à une famille Bonchard(y), voire Bouchard (Rhône, Saône-et-Loire, Côte-d’Or). Autre piste une forme de « Chambon » (« l’endroit fertile »), « le bon champ », « terre qui produisait
de bonnes récoltes ». Par extension, il a désigné son propriétaire ou la famille qui vivait à proximité. Nota : le gaulois cambo, « courbe d’une rivière », a nommé de nombreux hameaux « Chambon », lieux-dits caractérisés par le changement de direction d’un cours d’eau (particulièrement dans la région lyonnaise, le Centre et l’Auvergne). Forme proche : Chamboncel, 15 foyers en France, Drôme, Rhône, etc. Nota : Chambonchard se montre très rare en France au point de ne pas apparaitre sur le relevé des patronymes de l’INSEE… Rappel : fréquence et localisation de Chambon, 3 460 foyers, soit environ 9 000 personnes, sa répartition géographique le montre plus particulièrement présent en région Rhône-Alpes, le Massif central et dans le Sud-Est. Différentes formes patronymiques proches : Chambonnet (Ardèche, Puy-de-Dôme, Haute-Loire) ; Chambonneau, Chambonneaud (Ouest) ; Cambon, Cambonnet (Midi) ; Chamboux (Limousin, Auvergne), etc.